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  • : Bulletin de l'Union Santé Départemental CGT de l'Orne
  • : Reflets de la dynamique syndicale C.G.T. de la Santé et de l'Action Sociale de l'Orne
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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 16:13

C'est un exemple d'engagement fort dont chacun devra se souvenir et qui nécessitera le soutien de tous.
Des personnalités diverses qui se caractérisent par leur sensibilité et leur humanité. C'est
conscients des difficultés qui nous attendent, mais avec beaucoup d'intérêt et d'envie que nous
nous apprêtons à travailler ensemble même si le doute est présent en chacun de nous compte
tenu de la situation. J'ai en tête cet aveu que reprenait Anne Sylvestre en son temps, « J'aime les
gens qui doutent ». Ce doute doit présenter une motivation supplémentaire dans le travail qui nous attends car il est signe d'humilité.

Ce sera notre force de donner sa place à chacun en même temps que d'y être attentif.

C'est là peut-être, le fossé qui nous sépare de la direction.
Enfin je remercie chaque salarié d'avoir par son bulletin de vote, apporté son soutien et
accordé sa confiance à notre liste pour ce mandat de deux ans.

Chacun doit compter sur nous pour le représenter quelles que soient les divergences exprimées, comme nous comptons sur lui.
Avec une participation au vote de plus de 90 % des salariés, jamais vue dans le service, (+
12 points par rapport aux élections précédentes) alors qu'une seule liste était présente.

Tous les Représentants du Personnel (R.P.) en poste ont obtenu au moins 93 % des votes exprimés : un plébiscite !

Après l'expression de la démocratie dans le silence de l'isoloir que constitue les élections professionnelles, nous espérons que ces résultats persuaderont la direction et le CA que
les doléances portées par les élus sont le ressenti d'une majorité de salariés.

Fustiger quelques « collaborateurs » qui entraveraient la bonne marche du service comme cela a encore été formulé par le président du C.A. lors de la réunion du 22 mars, n'est-il pas une manière de nier la parole du salarié en dévalorisant les élus ?


Il y a deux ans après les élections précédentes, les résultats étaient déjà fort probants pour
les élus en place, j'écrivais alors : « Il appartient à la direction et au Conseil d'Administration de se
trouver les moyens pour redonner aux élus la place légitime qui doit être la leur, afin de faire vivre
la démocratie ».

Depuis deux ans, qu'a t-il été fait de cette légitimité : refus de donner suite à la demande de rencontre des élus, échanges informels entre salariés et membres du C.A. quasi inexistants, démissions en cascade, arrêts maladie se multipliant, désarroi des salariés de plus en
plus profond, n'ont fait l'objet d'aucune interpellation des élus par le C.A. seule la parole de la
direction a compté.

Comment peut-on nier les salariés et les appeler à être solidaire ?

Alors que le mur dans lequel on nous conduit se rapproche dangereusement, n'est-il pas temps de prendre en compte cet appel à échanger ?

Le C.A. doit changer d'attitude, reprendre la consultation des élus et des salariés afin de rétablir le climat de confiance nécessaire, notamment redonner au CHSCT sa légitimité, dont les membres fournissent un travail énorme sans avoir la moindre reconnaissance, que ceux-ci soient remercier pour leur courage et leur ténacité, j'appelle chacun à leur apporter son soutien.


De plus je souhaite alerter sur certaines dérives concernant la direction . Il semble que
depuis quelques semaines, la pratique n'est pas rare de s'entretenir avec des salariés, de leur faire part de décisions ou d'injonctions, en les sommant de ne pas en parler aux Représentants du
Personnel.

Ceci nous interpelle à plus d'un titre d'autant qu'il arrive que parfois les personnes subissant cette pression sont rendus fragiles par leur état psychologique, ou par une situation de précarité.

J'appelle toute personne se trouvant dans cette situation à s'en référer à l'un des R.P..


De même, il n'est pas tolérable de subir l'humeur colérique de qui que ce soit, cette façon
de s'exprimer envers quelqu'un démontre un mode de communication défaillant intolérable.

Que cela se produise en tête à tête dans un bureau ou devant témoins pose réellement question.


Quelle image souhaite donner la direction à travers une telle attitude ?

C'est pourtant ce à quoi ont été confrontés certains salariés, dans le bureau de vote où se tenait le scrutin des élections, ce vendredi 25 mars.

Même s'il est parfois compréhensible, du fait de la fatigue, de perdre le contrôle de soi, n'est-il pas possible de s'en excuser après coup, afin de ne pas minimiser cet écart et qu'il ne se banalise.

Là encore, nous demandons à tout salarié victime d'une telle agressivité de nous en faire part.


C'est donc ensemble que nous devons bâtir une nouvelle façon de travailler, écarter les décisions, les ambitions et les intérêts individuels, donner sa place à chacun dans l'organisation du service en passant par tous les niveaux de la hiérarchie, de la base au C.A. via les chefs de service et la direction, consulter et faire confiance aux instances si des choses anormales se produisent.

Qu'enfin chaque salarié se sentent partie prenante de ce qui se met en place dans l'intérêt du service, du salarié, et du travail pour les majeurs pour qui nous avons un mandat.

Dans ces conditions les salariés répondrons sans nul doute et sans réserve à l'appel à solidarité
exprimé par le Président le 22 mars.

Nous souhaitons que l'aide sollicitée auprès de directions extérieures aillent dans ce sens.

Nous veillerons au fait que ce ne soit pas pour faire appliquer la même politique organisationnelle dont l'échec est patent et symbolisé par la démission de la directrice.

Par ce vote sans appel, les salariés signifient à leur employeur qu'ils sont adultes et responsables, ils ont conscience des contraintes imposées par leur autorité de tutelle, mais ne veulent plus être traités comme des objets qui doivent subir sans réagir.

Que vive la démocratie !


Pour finir, le gouvernement actuel suivant la politique des précédents, exerce des attaques
contre le code du travail et donc sur les conditions de travail de tous les salariés.

Nous vous avons alerté sur la probabilité que notre Convention Collective du 15 mars 1966 (CC 66) soit dénoncée par les syndicats employeurs d'ici fin 2016 - début 2017 avec les conséquences
déplorables sur le nombre de congés, les grilles de salaire, l'ancienneté et d'autres points qui
impacteront nos conditions de travail.

En tant que Délégué Syndical, je souhaite vous interpeller sur le projet de loi sur le travail dont plusieurs syndicat dont la CGT demande le retrait.

Si la loi est adoptée, elle aura des conséquences autrement plus dramatiques que la dénonciation de la CC 66 pour nous.

Parmi les mesures discutées, l'inversion de la hiérarchie des normes, c'est à dire la primauté d'un accord d'entreprise au rabais, sur le code du travail ou un accord de branche même s'il est moins favorable (d'où l'intérêt d'avoir des syndicats forts et combatifs dans le service) ; un employeur dans le cas d'une activité moindre pourra baisser le temps de travail et les rémunérations, faire un plan social sans avoir de difficultés économique ; après un accord, un salarié qui refuse un changement dans son contrat pourra être licencié. C'est donc à un sursaut collectif auquel je fais appel.

A chacun de prendre conscience de sa responsabilité sur les conditions de travail à venir et celles des jeunes entrant dans la vie professionnelle.

L'heure n'est plus à déléguer aux militants sa place dans les luttes, votre vie au travail se joue actuellement.
C'est pourquoi j'appelle chacun à rejoindre la manifestation du 31 mars et celles qui suivront.
L'ensemble des salariés doit être présent dans les mobilisations collectives à venir. C'est
ensemble que nous inverserons l'ordre des choses dans le service et dans le pays.

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